par Jean-Guy
Nos membres, amateurs de véhicules terrestres, n’ont pas chômé et nous donnent la chance d’admirer leurs nombreuses réalisations. Je débute avec celui qui a été le premier à réaliser le défi Chicken Con, Jean-Pierre. Son inscription « officielle » est une moto militaire Zündapp KS750 avec sidecar (Figures 1 et 2). Il s’agit d’une maquette au 1/9 de ESCI peinte en camouflage jaune pour le désert.
Jean-Pierre a aussi complété un quatuor de pièces d’artillerie au 1/35 : un canon antichar à haute vélocité Krupp 12,8 cm Pak 44 de Great Wall Hobby (Figure 3); un autre canon allemand, le canon de campagne 10,5 cm sK 18 de Trumpeter (Figure 4); le canon soviétique automoteur S-51 de Trumpeter (Figure 5); et un canon antiaérien Flak 38 de Tristar, destiné à être monté sur un Flak Panzer (Figure 6).
Il a récidivé, côté moto, avec une Zündapp K800 avec sidecar Steim no 28 de Vulcan au 1/35 (Figure 7).
Pour en terminer avec son impressionnante production, il a aussi monté une Mercedes-Benz W31 de type G4 d’ICM au 1/35 avec laquelle il a réalisé un joli diorama (Figure 8).
Le deuxième membre-participant que je présente est Éric. Comme il a écrit un texte pour présenter sa maquette « officielle », je reproduis donc celui-ci.
PROJET ELEFANT
Par Éric
J’ai relevé le défi proposé par notre club, soit le Chicken Con. Initialement, j’avais entrepris de monter un M60A3 de chez AFV-Club mais, à la suite d’une maladresse, j’ai dû changer rapidement de projet afin d’honorer ma participation. Dans l’urgence, j’ai opté pour un kit facile et rapide à monter, un kit Tamiya. Mon dévolu s’est porté sur l’excellent kit #35325, le Sd.Kfz.184 Schwerer Jagdpanzer Elefant. S’ajoute le set de zimmerit Tamiya #12644, sous forme d’une planche autocollante à découper. Et d’un set de chenilles en métal Master-Club MTL35003.
Montage
Rien à redire. Que de la qualité des détails et de l’ajustement parfait des pièces ensemble. Le montage est assez simple et rapide, tellement que je me suis fait avoir en collant les garde-boues en suivant la notice. Grave erreur de ma part, car les chenilles sont proposées en sections et, une fois les garde-boues collés, il est impossible de les mettre. Cela s’explique par la suspension de l’Elefant avec ses 4 roues de transmission qui donnent l’aspect d’une banane à l’ensemble. Bref, devant cette impasse, il a fallu commander des chenilles maillon par maillon et mon choix s’est porté pour celles de MasterClub. La commande Ebay s’est perdue, j’ai été remboursé, puis elle est arrivée (cadeau!). Je n’ai pas été impressionné par ces chenilles. Il a fallu les repercer maillon par maillon afin de les assembler. La zimmerit autocollante Tamiya a été facile à installer. Il a fallu prêter une attention particulière lors du découpage des morceaux à coller. Très résistante, il a fallu faire attention aux bulles d’air éventuelles.
Peinture et usure
La mise en peinture s’est bien passée et la pose des décalques aussi. Au niveau de l’usure, je me suis perfectionné avec la micropeinture à l’aide d’éponge afin de reproduire les éraflures. Plusieurs teintes ont été élaborées afin de reproduire au mieux les effets.
Dans ma lancée, je me suis permis d’y ajouter des membres d’équipage, mon choix s’est porté sur des figurines Dragon #6375 German Tank-Crew. J’ai remplacé les têtes par des Hornet.
Voici à quoi ressemble mon projet (Figures 9 et 10). Je prévois de faire une vignette sur le front italien, Anzio février 1944. Ça c’est une autre aventure…..
Éric a aussi réalisé 2 autres maquettes tout aussi bien réussies. Il s’agit de 2 autres chars : un Bergepanther Ausf. D, équipé d’un canon antiaérien Flak 38, de Hobby Boss (Figures 11 et 12), et d’un M47 de Takom (Figures 13 et 14).
Un troisième membre-participant, Patrick, m’a aussi fait parvenir un texte de présentation pour sa maquette que voici.
LE SU-152
Par Patrick
Dans le cadre du concours Chicken Con 2019-2020, j’ai jeté mon dévolu sur un kit qui traînait dans mon inventaire depuis plusieurs années. Il s’agit du vénérable kit Eastern Express de l’automoteur lourd soviétique SU-152. En fait, j’avais gagné ce modèle lors d’un party de Noël du club alors que nos rencontres se tenaient encore au Loblaws de Charlesbourg. Ayant, par le passé, lu de bonnes critiques de cette maquette, j’étais intéressé à relever ce défi. Défi qui en fut tout un, car la maquette, si elle était de bonne facture à l’époque, ne se compare plus du tout avec les plus récentes offres asiatiques.
Historique
Le SU-152 (Samokhodnaya Ustanovka – 152) est un obusier lourd de 152 mm développé par les Soviétiques en 1943 sur la base du char KV qui avait alors donné beaucoup de fil à retordre aux forces de l’axe depuis l’invasion de la Russie. Son utilisation d’obusier a rapidement été détournée pour en faire également un redoutable chasseur de chars avec son profil bas et son imposant calibre. La formule sera reprise presque à l’identique par la suite sur la base du char lourd IS-2 (déclinée alors sous la désignation de ISU-152). Les deux variantes sont très ressemblantes et il est fréquent de se tromper dans leur identification. Le ISU répondait en majeure partie aux défauts du SU-152, à savoir une ergonomie déficiente pour son équipage, une faible quantité de munitions emportée et un faible blindage frontal. Le SU 152 a été produit en grande quantité et c’est lors de la bataille de Koursk qu’il a connu son véritable baptême du feu.
Construction de la maquette
Loin de vouloir dépenser à tout prix dans des accessoires, on conclut rapidement, lors de l’ouverture de la boîte, que les chenilles ne sont qu’une piètre reproduction en vinyle (avec la souplesse d’une roche) et devront être remplacées par des chenilles à maillons individuels Model Kasten. Quant au canon, fourni en deux parties, tout le travail, aussi minutieux puisse-t-il être, ne pourra donner justice à l’impressionnante bouche à feu du canon de 152mm. Il sera remplacé par un vieux canon de la gamme Hot barrels de CMK. Les grilles d’aération moteur situées sur la plage arrière sont, étrangement, bien moulées. J’ai quand même tenu à les remplacer par des pièces en photodécoupe. Aber offrait justement un set spécifique pour ce type de grilles qui présente une mise en forme particulière. Cette étape me faisait un peu peur parce que je n’avais pas place à l’erreur. Ça faisait des années que je n’avais pas travaillé avec du Aber et force est d’admettre qu’ils sont vraiment les meilleurs dans leur domaine.
Le reste du montage a suivi les étapes traditionnelles, à une distinction près : le flash de moulage. Toutes, mais vraiment toutes les pièces, ont nécessité beaucoup de temps de nettoyage. Certaines pièces présentaient tellement de flash qu’il était difficile de les reconnaître. Le train de roulement a été particulièrement time-consuming à cet égard. Par conséquent, beaucoup de temps et de minutie ont été requis pour s’assurer du bon alignement de l’ensemble. La construction de la figurine et son ajustement ont été réalisés avant peinture. La figure est une production Nemrod offerte en cadeau d’abonnement à Steel Masters il y a déjà quelques années.
Peinture
Pour la peinture, c’est plus simple; tout est vert. La structure du véhicule étant massive et anguleuse, l’utilisation de la méthode zénithale (parties plus éclairées peintes plus claires) ajoutera un effet de profondeur intéressant. C’est un modèle idéal pour essayer cette méthode une première fois. Les surfaces des roues entrant en contact avec les chenilles ont été frottées avec un crayon de couleur argent et ont ensuite été polies avec une estompe. Pour la boue sur le char, j’ai utilisé du gel acrylique avec une texture fine mélangé avec des pigments de couleur terre. Différentes teintes à l’huile permettront ensuite d’ajouter quelques effets de peinture supplémentaires sur la maquette.
Le confinement lié à la pandémie m’aura permis de consacrer tout le temps nécessaire à cette vieille maquette tout en me laissant le temps d’essayer différentes techniques de weathering. Le char aura été complété en temps pour le défi, en mai 2020 (Figures 15, 16 et 17).
Le dernier membre-participant est Jean-Vincent avec une participation « officielle » en cours de fabrication. Il s’agit d’un char lourd soviétique, le IS-3, de Tamiya. Ce projet est essentiellement direct de la boîte avec deux ajouts : des chenilles Friuls et un canon tourné. L’assemblage est terminé et une couche d’apprêt a été appliquée (Figure 18).
Jean-Vincent travaille en parallèle sur un deuxième projet, un projet spécial, un véhicule d’artillerie sud-africain, le G6, de Takom, mais ici réalisé aux couleurs canadiennes de manière fictive. Il expérimente une nouvelle technologie des plus intéressantes : l’impression 3D (Figure 19).
On peut retrouver plus d’information et de détails sur la plupart des maquettes de nos membres sur notre forum et notre page Web.
Il est toujours intéressant et motivant pour nous tous de visualiser les derniers développements de nos membres pour le concours. D’autres réalisations viendront s’ajouter, bravo.