LES PREMIERS AÉROPLANES AU QUÉBEC ET À QUÉBEC
par Jean-Guy
PRÉAMBULE. Ma grand-mère maternelle est le seul de mes grands-parents que j’ai connu. Elle me parlait rarement et ce que je sais d’elle me vient de ma mère. Or, donc, ma mère, un jour, devant l’intérêt que je portais aux avions, m’a raconté que ma grand-mère avait vu le premier aéroplane à voler à Québec et qu’elle en avait été très impressionnée. Cette information est restée bien sagement rangée dans ma tête jusqu’à ce que, au Spectacle Aérien International de Bagotville de juin 2019, j’aie la chance de voir la réplique du Blériot XI du Centre canadien du patrimoine aéronautique (Figure 1). On m’a alors appris qu’un Blériot XI avait été le premier avion à voler au-dessus d’une ville au Québec. J’ai alors essayé de savoir s’il y avait un lien avec l’anecdote de ma grand-mère.
LES FRÈRES WRIGHT. L’histoire débute, comme il se doit, avec les frères Wright qui vont réussir le premier vol motorisé d’un plus lourd que l’air à la toute fin de 1903 en Caroline du Nord. Toutefois, les frères désirent faire de l’argent avec leur invention, beaucoup d’argent. Ils s’inscrivent alors dans une logique du secret pour empêcher quiconque de les copier et de leur voler leur idée. Ils sont tellement paranoïaques qu’ils ne font pas de démonstration à de potentiels acheteurs; ils ne montrent que des photos et, pour le reste, il faut les croire sur parole. Ils vont même jusqu’à ne faire aucun vol pendant 2 ans, en 1906 et 1907. Le scepticisme est grand, particulièrement en Europe où on doute qu’ils aient réellement volé et où d’autres pionniers confectionnent leurs propres machines volantes. Contraints par la pression, les frères Wright donnent une démonstration publique en France à la fin de 1908 qui convainc et enthousiasme tout le monde dont un certain Louis Blériot. Les frères Wright ne sont pas au bout de leurs peines et ils s’enlisent dans de longs combats juridiques pour la protection de leurs brevets qui vont non seulement les paralyser, mais qui vont aussi bloquer les développements de l’aviation aux États-Unis. Les dégâts sont tellement graves que les Américains, démunis, devront acheter des avions aux Français pour participer à la Grande Guerre.
LE BLÉRIOT XI. Entre 1905 et 1909, Louis Blériot produit 11 prototypes motorisés ou non. Le plus abouti sera le Blériot Type XI, très différent de l’aéroplane des frères Wight, avec une configuration monoplan, un moteur à l’avant et un empennage arrière. C’est à bord de cet appareil que Blériot réussira la première traversée de la Manche en juillet 1909. C’est le début d’un grand succès commercial et industriel avec plus de 800 Blériot XI vendus entre 1909 et 1919. En mars 1910, un de ces premiers appareils a été acheté par Jacques de Lesseps (Figure 2), le fils du fameux constructeur du canal de Suez, Ferdinand de Lesseps. Il surnomme son aéroplane « Le Scarabée » et réalise vite la deuxième traversée de la Manche. De Lesseps participe, comme de nombreux autres aviateurs en Europe, à plusieurs démonstrations, concours et courses fort courus par les foules. Par contre, en Amérique du Nord, à cause des manœuvres des frères Wright, il n’y a presque pas d’événements et peu de personnes ont pu voir un aéroplane. Au Canada, il y a eu le Silver Dart, un aéroplane construit par l’Aerial Experimental Association dont faisait partie Alexander Graham Bell, qui a effectué quelques vols en 1909 devant une poignée de gens, mais c’était bien peu. Au Québec, rien! La nature a horreur du vide et de Lesseps vient en Amérique à l’été 1910 (par bateau évidemment) pour participer d’abord au pageant aérien de Pointe-Claire, le « plus grand meeting d’aviation du monde » et premier du genre au Canada. Walter Brookins, de l’organisation des frères Wright, en profite pour être le premier à faire voler un avion au Québec. Lors de la dernière journée du pageant, le 2 juillet, Jacques de Lesseps, à bord de son « Scarabée » triomphe en survolant Montréal au cours d’une « périlleuse » boucle d’une soixantaine de kilomètres. Les piétons du centre-ville sont subjugués. Mais, de Lesseps ne viendra pas à Québec. Il survolera tout de même Toronto le 13 juillet 1910 avant d’aller participer au grand prix de New York, une course qu’il remportera en octobre.
GEORGE MESTACH. Dans la même ligne de pensée que de Lesseps, le Belge George Mestach débarque aux États-Unis en 1912 avec son aéroplane, un Morane-Borel de type A. Cet appareil est un petit frère du Blériot XI, construit en très faible quantité et développé, comme ce dernier, par Raymond Saulnier qui a changé d’entreprise entre-temps. Mestach entreprend une tournée nord-américaine qui va comprendre, au Canada, les villes de Winnipeg, Sherbrooke et … Québec. En 1912, la nouvelle Exposition provinciale de Québec voit le jour avec, comme attraction vedette, George Mestach, l’homme oiseau (Figure 3). Du 27 août au 4 septembre, il fait plusieurs envolées. Il survole la ville à 6000 pieds d’altitude et largue des messages qui virevoltent jusqu’au sol et aux spectateurs ébahis. Parmi ceux-ci, il y a une toute petite femme de 22 ans émerveillée, Yvonne Côté, qui deviendra, bien plus tard, ma grand-mère.
ÉPILOGUE. L’histoire n’est pas tout à fait terminée. À la suite de la tournée de Mestach, l’aéroplane est vendu à un pilote américain et restera dans la famille de celui-ci jusqu’en 2002 alors que le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada en fait l’acquisition. Le Musée l’a restauré et l’expose dans sa grande salle à Ottawa. C’est le seul Morel-Borane de type A encore existant.
MODÉLISME??? Pour le modéliste, il y a bien peu à se mettre sous la dent. Tout au plus, pour le Blériot XI, on peut trouver un petit kit, vieillot, au 1/72, originalement produit par FROG en 1965 puis repris par une série de compagnies dont la dernière en lice est Eastern Express. Il n’y a rien pour le Morane-Borel. Une belle aventure s’offre pour un amateur de scratch.
RÉFÉRENCES
Hartmann, Gérard. L’incroyable hydro Morane-Saulnier. Obtenu de la page https://www.hydroretro.net/etudegh/moranesaulnierhydro.pdf, consultée le 26 novembre 2020.
Musée de l’aviation et de l’espace du Canada. Monoplan de Borel-Morane. Page https://ingeniumcanada.org/fr/aviation/artefact/monoplan-de-borel-morane, consultée le 26 novembre 2020.
Société historique de Québec. 10 faits marquants de l’histoire d’Expo Québec. Le Journal de Québec, page https://www.journaldequebec.com/2018/09/02/10-faits-marquants-de-lhistoire-dexpo-quebec, parue le 2 septembre 2018.
Thiffault, Pierre. 2006. Les origines de l’aviation québécoise. Cap-aux-Diamants, numéro 87, p.10-14.
Wikipédia. AEA Silver Dart.. Page https://fr.wikipedia.org/wiki/AEA_Silver_Dart, consultée le 26 novembre 2020.
Wikipédia. Blériot XI. Page https://fr.wikipedia.org/wiki/Bl%C3%A9riot_XI, consultée le 25 novembre 2020.
Wikipédia. Jacques de Lesseps. Page https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Lesseps, consultée le 26 novembre 2020.
Wikipédia. Louis Blériot. Page https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bl%C3%A9riot, consultée le 25 novembre 2020.
Wikipédia. Wright Brothers. Page https://en.wikipedia.org/wiki/Wright_brothers, consultée le 25 novembre 2020.
AMERICAN RED CROSS CLUBMOBILE
LES DONUT DOLLIES
par Marc
La Division des Clubmobiles a été créée en 1942 lors de la Seconde Guerre mondiale. Son but premier était d’assurer un certain réconfort et à remonter le moral aux soldats Américains déplacés loin de leur patrie.
Considérant le nombre de soldats, de véhicules et de matériel impliqués lors du jour J, les troupes américaines et leurs alliés arrivèrent au Royaume-Uni plusieurs mois avant le futur débarquement de juin 44. Pour ne pas laisser à l’Allemagne d’indice de leur présence et de leur localisation, ces troupes étaient disséminées un peu partout sur le territoire Britannique et stationnées dans des endroits isolés. Il leur était donc difficile d’aller aux clubs et de se distraire. Considérant qu’il était impensable d’installer un club dans chaque base temporaire, le commissaire de la Croix-Rouge américaine en Grande-Bretagne, M. Harvey Dow Gibson, pensa que si les hommes ne pouvaient aller aux clubs, alors les clubs devaient aller vers eux.
Au début, on utilisa des petits véhicules puis des autobus modifiés afin d’atteindre les bases temporaires. Ceux-ci roulaient alors sur des routes praticables. Étant donné que l’invasion de l’Europe approchait à grands pas, l’Armée américaine demanda à la Croix-Rouge américaine de créer des unités de clubs mobiles mieux adaptées aux futurs terrains de combats. On transforma donc 80 GMC CCKW 353 en Clubmobile.
Ces Clubmobiles et leurs groupes de soutien voyageaient à travers toute l’Europe et apportaient réconfort et détente aux troupes américaines engagées au combat en leur fournissant des beignes, du café chaud, des revues, des journaux, des cigarettes et en faisant jouer de la musique. On pouvait, à l’occasion, jouer du piano et présenter aussi des films grâce à la Cinémobile.

Figure 4. Alignement de Clubmobiles en préparation avant le jour du débarquement et leur affectation aux groupes de combat.

Figure 3. Parc de véhicules des groupes de Clubmobiles avec tous leurs véhicules et équipements de soutien.
Chacun des groupes des Clubmobiles était composé de 33 personnes, tous volontaires, principalement de sexe féminin, et membres de la Croix-Rouge. Le personnel était divisé en 2 groupes. Ces femmes, en plus de faire la cuisine et d’assurer le réconfort des troupes par leur bonne humeur et leur sourire contagieux, conduisaient leurs véhicules et s’assuraient de leur entretien. Lors d’un problème majeur, il y avait toujours des militaires bénévoles à proximité pour les aider.

Figure 5. Membres féminins de la Croix-Rouge terminant le camouflage de leur Clubmobile et de leur véhicule de soutien.
On forma 10 groupes de Clubmobiles, chacun composé de 8 véhicules. Ils étaient identifiés par des lettres de A à L (en omettant le I et le J) et par des chiffres. L’organisation d’un groupe était formée comme suit :
-8 Clubmobiles (CCKW 353 modifié)
-1 Cinémobile (WC-62 modifié)
-4 voitures utilitaires britanniques (Hillman, souvent remplacés par la suite par des Jeeps)
– 4 camions de ravitaillement (CCKW 352 ou 353) trainant soit une remorque, un réservoir d’eau ou un générateur électrique.

Figure 7. Membres de la section 3, véhicule no. 2 du groupe D, à l’entrainement avant le débarquement.
Chaque groupe était rattaché à un détachement militaire différent. Le groupe A fut affecté à la 8e Division blindée. Chaque Clubmobile portait une codification numérique principalement peinte sur la portière du véhicule et un surnom affiché sur le côté de la caisse arrière.
Par exemple voici l’identification du groupe A des Clubmobiles :
Section1 : A1/1 -Granite State Section 2 : A1/2 -Keystone State
A2/1 -General Grant A2/2 -General Lee
A3/1 -President Lincoln A3/2 -Uncle Sam
A4/1 -Old Glory A4/2 -Mountain State
Certains camions CCKW 353 étaient du type à toit rigide et donc de première génération, d’autres étaient du type bâché. Ces véhicules étaient au départ peints gris bleuté mat, mais d’autres furent peints de couleur vert olive mat.

Figure 10. Le 1er Clubmobile à fouler le sol français portait le numéro B3/2 et l’identification « Daniel Boone ».

Figure 9. Ensemble de Clubmobiles du groupe A et leurs véhicules de soutien en route vers les plages de la Normandie.
Les premiers Clubmobiles (ceux du groupe B) débarquèrent à Utah Beach le 16 juillet 1944, soit quelques semaines seulement après le débarquement des troupes lors de l’assaut initial. Les autres groupes suivirent par la suite selon les disponibilités des bateaux d’approvisionnement quittant l’Angleterre. Entre autres, le groupe A y arriva le 18 juillet, le groupe F le 31 juillet, le K le 13 août et le H le 18 août.
Les Clubmobiles se retrouvaient souvent très près des lignes de front et même beaucoup plus près que les unités médicales de la Croix-Rouge américaine. Ils suivaient donc l’avancée des troupes pour lesquelles ils étaient rattachés. À certains moments, ceux-ci étaient tellement près des combats que si l’ennemi effectuait une contre-offensive, les membres du groupe avaient pour ordre d’abandonner tout l’équipement sur place et de quitter les lieux le plus rapidement possible.
Les véhicules du groupe des Clubmobiles ne portaient pas de croix rouge identifiant leur neutralité. Il arriva donc que des pilotes Américains ou Alliés confondent ces véhicules, de couleur grise, avec des camions ennemis et engagent malheureusement le tir sur ceux-ci. Le Général Patton demanda donc, que lorsque c’était possible, de repeindre les véhicules en olive drab pour plus de sécurité. Cependant, il fut très souvent impossible de changer leur livrée et plusieurs gardèrent donc leur couleur originale jusqu’à la fin du conflit et leur présence en Europe.

Figure 11. Soldats de la 87e Division d’Infanterie, 312e Bataillon de Génie prenant une pause bien méritée près du Clubmobile New-Haven appartenant au groupe F4/2.

Figure 12. Réparation mineure sur le Clubmobile « Atlanta » appartenant au groupe F, section 2, véhicule no 2.
À mesure que les jours passaient, certaines opératrices de Clubmobile décidèrent de peindre ou de faire peindre, par de talentueux soldats, des dessins, des logos des bataillons desservis et même parfois une carte des États-Unis, sur la carrosserie de leur véhicule. Cela pour permettre aux soldats de localiser leur lieu de résidence sur la carte et d’animer les discussions entre copains. Tout ou presque était permis. Il est certain que ces véhicules ne passaient pas inaperçus et faisaient la fierté des combattants américains.
Il n’était pas rare durant ces regroupements que les Clubsmobiles servent des beignes et du café à 1000 soldats en un seul endroit. Sur certains regroupements, il était possible parfois de voir 2 Clubmobiles.
LA RECETTE. Pour ceux que ça intéresse, voici la recette originale des beignets des Donut Dollies :
INGRÉDIENTS
¼ c à thé de bicarbonate de soude
¼ c à thé de sel
¼ c à thé de beurre fondu
¼ c à thé de gingembre
¼ tasse de mélasse
¼ tasse de lait aigre (babeurre)
1 œuf bien battu
PRÉPARATION
- Mélanger la moitié de la farine avec le soda, le sel et le gingembre
- Mélanger l’œuf, la mélasse, le lait et le beurre
- Ajouter ce mélange à celui de la farine mélangée
- Ajouter le reste de la farine au mélange pour obtenir une pâte suffisante pour être roulée
- Rouler sur une planche enfarinée, épaisseur ¼ de pouce
- Couper avec un coupe beignet
- Faire frire dans de la graisse très chaude (360 degrés F) jusqu’à ce que la pâte soit légèrement dorée, environ 2 à 3 minutes
- Égoutter sur un papier brun
BON APPÉTIT!

Figure 15. Soldats, marins et fantassins se côtoient près d’un Clubmobile pour un temps de pause à proximité d’une zone de débarquement.

Figure 14. En route pour rejoindre son affectation de la journée, le Clubmobile Keystone State circule près des ruines d’un village de France.
En conclusion :
Malgré l’horreur de la guerre et des dures périodes que les soldats ont dû vivre, les membres des American Red Cross Clubmobile ont apporté de brefs, mais combien réconfortants, moments de détente et de réconfort et ont réussi à leur manière à remonter le moral des troupes. Il faut dire aussi que lorsque les groupes de Clubmobiles n’étaient pas requis près des troupes, ils étaient redirigés vers les hôpitaux de campagne. À ce moment-là, en plus d’apporter leur réconfort, les membres de l’American Red Cross Clubmobile soignaient les blessés, ce qui était leur rôle premier.
Durant toute la durée du conflit et de ses préparatifs, ils ont préparé et servi 1,6 milliard de beignes, soit environ 400 beignes à la minute.

Figure 17. Trois opératrices du Clubmobile G1/2 Sacramento rattachée au XV Corps armé des États-Unis.

Figure 16. Photo de 3 membres de la Croix-Rouge devant leur Clubmobile C2/1quelques jours avant leur départ vers la France.
Malheureusement, 52 femmes de la Croix-Rouge américaine sont décédées durant cette période de guerre.
POUR NOUS LES MODÉLISTES. Il existe des kits de conversions pour le GMC 353 de Tamiya, c’est CMK qui les a produits en résine. Ces kits incluent les pièces pour réaliser le caisson extérieur, mais aussi l’ensemble des comptoirs intérieurs et la machine à café. On y retrouve aussi une feuille de décalques et une petite feuille de métal (photoetch). Pour réaliser cette conversion, il faut allonger le châssis au niveau du crochet arrière.
Au 1:35 la référence est le #3083
Au 1:48 la référence est le #8026
Au 1:72 la référence est le #2019
RÉFÉRENCES
All Good Found. 2014. The Donut Dollies. Page http://www.allgoodfound.com/2014/05/the-donut-dollies.html, consultée en octobre 2020.
Colburn, C. Geronimo! One Woman’s War (Lettere 1942-1945). Clubmobile, page http://clubmobile.org/letters_top.html, consultée en octobre 2020.
Fay, E.E. A Brief History of Red Cross Clubmobiles in W.W. II. Clubmobile, page http://clubmobile.org/history.html, consultée en octobre 2020.
Fine, I.M. 2017. A Lifelong Gift from Christmas 1944 and the XV Army Corps. Ricochet, page https://ricochet.com/481238/archives/group-writing-a-lifelong-gift-from-christmas…, consultée en octobre 2020.
Ramsey, J.A. 2011. “Girls” in Name Only: A Study of American Red Cross Volunteers on the Frontlines of World War II (chapitre 5). Thèse de Maîtrise, Université d’Auburn, Alabama. Université d’Auburn, page https://etd.auburn.edu/bitstream/….
Shaw, D. et Watson, S. 2019. D-Day: How the Red Cross Helped in World War II. British Red Cross, page https://blogs.redcross.org.uk/world-war-two/…, consultée en octobre 2020.
Suarez, F. 2018. Red Cross Mobiler Jean Hemingway Hackleman. 8th Armored Division, page https://www.8th-armored.org/books/other-tales2.htm, consultee en octobre 2020.
Un sujet très intéressant, merci Jean-Guy.